Fabriquer un savon cupcake : la réglementation autour de cette tendance
Je vous l’accorde, les savons cupcakes ou les bombes de bain cupcake sont gourmands, colorés et irrésistiblement réalistes. Leur apparence sucrée séduit… mais elle inquiète aussi les autorités.
Derrière ces produits visuellement “appétissants” se cache une réglementation stricte : il ne s’agit pas de simples cosmétiques, car leur aspect peut présenter un risque réel pour la sécurité des consommateurs.
Pourquoi les savons cupcakes peuvent être dangereux ?
Une confusion avec les aliments
Vous vous lancez dans la création d’une marque de cosmétique et vos savons reprennent l’apparence de véritables pâtisseries : cupcakes, donuts, macarons, cannelés, fruits ou bonbons. Leur forme, leur couleur et leur odeur peuvent facilement induire en erreur, surtout les plus jeunes. Un enfant peut naturellement être tenté de les porter à la bouche ou de les goûter, pensant qu’il s’agit de vrais gâteaux.
Les conséquences possibles
Les risques d’ingestion sont bien réels : étouffement, intoxication, perforation ou obstruction du tube digestif.
Même une mention “ne pas manger” ou “ne pas ingérer” ne suffit pas à écarter le danger. C’est pourquoi ces produits sont fortement déconseillés et peuvent être retirés du marché si leur présentation est jugée trompeuse.
La réglementation autour des savons cupcakes
Je vous propose de faire un tour d’horizon des textes de loi applicables :
- La Directive 87/357/CEE et le Décret n°92-985 interdisent la commercialisation de produits qui, n’ayant pas l’apparence de ce qu’ils sont, compromettent la santé ou la sécurité du consommateur.
- Le Règlement (UE) 2023/988 (RSGP) va plus loin : tout produit ressemblant à une denrée alimentaire sans en être une est considéré comme potentiellement dangereux.
- Enfin, l’article 3 du Règlement cosmétique 1223/2009 rappelle qu’un produit cosmétique doit être sûr pour la santé humaine.
La DGCCRF surveille ces produits et peut interdire ou rappeler tout savon cupcake jugé dangereux. Les contrôles sont menés au cas par cas selon le risque d’ingestion et la présentation du produit.
Si vous voulez en savoir plus, je vous invite à consulter les enquêtes de la DGCCRF sur les produits imitant des denrées alimentaires.