Le greenwashing est un piège difficile à éviter, que ce soit en cosmétique, pour les produits détergents, ou tout autre produit de consommation.
Définition du greenwashing
La traduction de « greenwashing » en français est éco-blanchiement. Cela désigne le fait de se prétendre responsable écologiquement et de l’utiliser comme argument marketing, alors que ce n’est pas la réalité.
Pourquoi alors prétendre cela ? Parce que l’écologie fait vendre, que les consommateurs y sont sensibles et y veillent de plus en plus. Cela donne une image vertueuse aux entreprises, même si cette image est erronée. Le greenwashing vient alors tromper le consommateur, sur l’engagement de l’entreprise ou sur les produits en eux-mêmes. Par exemple, en cosmétique, les consommateurs peuvent croire que le produit n’a pas d’impact sur l’environnement, ou que sa composition est totalement naturelle, alors que cela ne l’est pas.
Interdiction du greenwashing
Evidemment, le greenwashing est une pratique interdite. L’article L.132-2 du Code de la consommation prévoit plusieurs années d’emprisonnement et des amandes à 6 chiffres. En Europe aussi, le parlement a adopté des directives visant à protéger les consommateurs du greenwashing.
L’ARPP, l’autorité de régulation professionnelle de la publicité, émet ses recommandations sur le développement durable et la communication associée. L’ADEME, agence de transition écologique, aide également à lutter contre le greenwashing.
Greenwashing à éviter en cosmétique – exemples
Sur l’étiquette des produits cosmétiques et ménagers, ou bien dans toute la communication et publicité, il faut veiller au greenwashing.
- Neutre en carbone
Dans le cadre de la loi Climat et résilience du 22/08/2021, un décret sur la neutralité carbone a été publié. Les allégations autour de la neutralité carbone sont interdites, sauf preuve réelle de l’industriel d’avoir agi sur la diminution d’émissions dans tous les domaines possibles. En effet, ce qui est reproché dans ces allégations est le fait de vouloir compenser l’impact carbone, sans forcément minimiser à la source la production d’émissions.
N.B : Tous les synonymes sont concernés : zéro carbone, impact nul en carbone, climatiquement neutre… - Biodégradable
Il est interdit de mentionner qu’un produit est biodégradable. En effet, trop d’abus ont entrainé des confusions chez le consommateur, et cette allégation n’est dorénavant plus autorisée. - Respectueux de l’environnement
Cette allégation – tout comme ces synonymes et dérivés – est proscrite. Trop général et trop flou, ce type de revendication peut vouloir dire tout et son contraire. Ainsi, il est demandé aux industriels de préférer énoncer directement ce pourquoi ils sont respectueux de l’environnement. - Ecologique, durable, écoresponsable, bon pour la planète 🌍…
De même que précedemment, ces allégations englobent trop de choses et ne sont pas clairement définies. Elles sont de plus excessives car aucun produit n’est totalement écologique et durable. - Green, vert, clean…
Ces allégations sont trop floues et sont alors sources de confusion. Il est recommandé de plutôt énoncer précisément en quoi le produit peut être considéré comme écologique et durable. - Sans impact sur l’environnement
Tout produit a un impact sur l’environnement, ne serait-ce que parce qu’il a utilisé des ressources pour être créé. Ainsi, parler de produit sans impact est faux. On préfèrera parler d’impact réduit sur l’environnement.
Les erreurs courantes
Les erreurs fréquentes en matière de greenwashing en cosmétique sont généralement dues à une promesse excessive, un manque de nuances. En effet, même chez les marques labellisées naturelles ou Bio, les arguments peuvent être trop forts au regard de la réalité. Par exemple, parler de produit « 100% écologique » est abusif, car le produit a utilisé des ressources pour être fabriqué, peut-être même a-t-il un packaging. La promesse excessive fait croire à un produit parfait, alors que la réalité est plus nuancée.
De même, une autre erreur fréquente est le manque de preuves. Parler d’écologie ou d’impact nécessite un argumentaire et des preuves en face. Comme toutes les allégations, les allégations écologiques doivent être prouvées.
Enfin, le manque de clarté est la dernière erreur courante qui entraine du greenwashing. Par le biais d’images ou de texte, le consommateur doit clairement comprendre ce qu’il est est. Or, les visuels verts, les images de plantes, les raccourcis marketing peuvent flouer le consommateur qui croit à un produit plus écologique, alors que ce n’est pas le cas. Cela peut également venir de confusions, de manque de connaissances de la part de la marque, ce qui engendre encore plus d’incompréhensions chez le consommateur. Par exemple, la différence entre naturel et d’origine naturelle est une erreur fréquente.
Comment éviter le greenwashing pour vos produits cosmétiques ?
L’ADEME a publié un outil en ligne anti-greenwashing pour aider les acteurs de l’industrie à prendre conscience des mécanismes et pièges du greenwashing.
Vous souhaitez aller plus loin et éviter le greenwashing en cosmétique ? Prenez rendez-vous avec Cécile pour échanger sur les formations ou accompagnements proposés par ABCG Formation.